Arrivés au Népal
Notre périple a débuté à Katmandou. Nous nous sommes équipés la veille du trek et avons effectué les formalités administratives, comme l’obtention des permis. Nous avons payé 100 dollars par personne pour la vallée de Nar Phu et 25 dollars pour le circuit des Annapurnas. Les frais d’agence étaient de 5500 NPR et l’assurance du guide de 1500 NPR pour deux personnes. Le circuit trek était prévu pour 12 jours, mais nous l’avons fait en 10 jours. Nous avons ensuite pris un minibus pour Besisahar, un trajet de sept heures. Ce voyage nous a secoués, mais il nous a permis d’admirer les paysages népalais. À Besisahar, nous avons pris un 4×4 en raison de l’état de la route pour rejoindre Koto. Ce trajet de quatre heures et demie nous a plongés dans la beauté de la vallée de Nar Phu.
Début du trek pas dans la vallée de Nar Phu
Dès les premiers pas sur le sentier à Koto, nous avons été émerveillés par la vue spectaculaire sur l’Annapurna II. Ce premier jour, j’ai choisi de porter un short, attirant ainsi les regards des autres trekkeurs qui devaient me prendre pour un insolent, eux étant tous équipés de pantalons. Le lendemain, j’ai rapidement compris pourquoi, et ce fut d’ailleurs le seul jour où j’étais en short.
La vallée de Nar Phu, moins fréquentée que le célèbre circuit des Annapurnas, offre une ambiance paisible et authentique. En progressant, la végétation se raréfie, laissant place à des paysages arides et isolés. Voir des yaks en bord de sentier et des rapaces planant dans le ciel ajoute une dimension sauvage à notre trek. Cependant, le panneau « Attention aux léopards » et la recommandation de se cacher derrière un rocher en cas d’aperçu nous ont quelque peu inquiétés.
À mesure que nous avancions, nous ressentions de plus en plus le froid. Les nuits devenaient particulièrement glaciales, surtout à Phu. Nous avons été reconnaissants d’avoir pris nos duvets, car les chambres n’avaient pas de chauffage, à l’exception de la pièce commune où nous dînions. Au début de notre aventure, nous nous efforcions de prendre des douches quotidiennes, mais nous avons rapidement abandonné cette routine en raison des températures fraîches.
L’épreuve du Kangla Pass
Le Kangla Pass, à 5300 mètres, marquait notre passage de la vallée de Nar Phu au circuit des Annapurnas. Pour la première fois, je m’apprêtais à franchir un col à cette altitude, alors que le piton des neiges à 3070 mètres était mon sommet le plus élevé jusqu’alors. J’éprouvais beaucoup d’appréhension, incertain de la réaction de mon corps à cette altitude, surtout après avoir supprimé une journée d’acclimatation. À ma surprise, mon corps a bien réagi malgré le manque de jours d’acclimatation. Cependant, à 5100 mètres, j’ai eu l’impression de heurter un mur. Mon essoufflement s’intensifiait, même en marchant lentement, un pas après l’autre (« bistaré bistaré », comme disent les Népalais). Je peinais à accélérer le rythme, une sensation totalement nouvelle pour moi.
L’entrée dans le circuit des Annapurnas
Après avoir passé le Kangla Pass, nous avons admiré une vue époustouflante sur les majestueuses Annapurnas, le plus beau point de notre trek. Ensuite, nous avons rejoint le circuit des Annapurnas, où l’atmosphère changeait rapidement. Tout en marchant le long de la route vers Manang, nous avons trouvé le paysage magnifique, bien que la poussière soulevée par les véhicules rende la marche moins plaisante. Le circuit des Annapurnas, tout aussi époustouflant, était cependant nettement plus fréquenté. Nous avons vraiment apprécié explorer ces deux vallées distinctes : l’une isolée et primitive, l’autre animée et dynamique.
Une agréable surprise fut la diversité des plats offerts dans les menus, même à des altitudes dépassant les 4000 mètres. Nous avons pu déguster des Dal Bhat, des spaghettis, des momos (raviolis), des pizzas (faut pas s’attendre à de la qualité italienne mais ça fait le job), du porridge, des mueslis, des burgers dans le circuit des Annapurnas, et bien d’autres plats pour le plaisir des papilles.
Manang: le début d’une autre ambiance
Nous avons remarqué un changement d’ambiance à Manang, la capitale de notre circuit. On y trouvait des coffee shops, des magasins de trek et surtout la Wi-Fi, bienvenue après quatre jours d’isolement, ce qui était plaisant. Dans cette vallée, j’ai apprécié la promenade autour du lac, à quelques minutes du centre de Manang. Notre hébergement à Shree Kharka offrait une vue imprenable sur les montagnes. Le lever du soleil lors de l’ascension vers le lac Tilicho m’a laissé un souvenir impérissable. Notre dernière nuit de trek à Thorong Phedi a été marquée par l’absence de lumière dans notre chambre et des températures glaciales, à 4800 mètres d’altitude. Cependant, la chaleur humaine qui régnait dans la pièce commune était réconfortante.
Savoir que nous serions nombreux à nous lever à 3h30 du matin pour franchir le plus haut col du trek, le Thorong La Pass à 5400 mètres nous a rassurés. Étonnamment, j’ai trouvé le passage de ce col moins éprouvant que le Kangla Pass, probablement grâce à notre acclimatation antérieure.
Détente après le trek
Notre trek a pris fin à Muktinath, car nous avons décidé d’éviter de marcher le long de la route. Nous avons ensuite passé une nuit à Lupra pour profiter des bains thermaux, une alternative bien plus agréable que de se rendre à Jomoson. Pour clore notre voyage, nous avons savouré des massages et découvert d’excellentes adresses à Pokhara avant de rejoindre Katmandou.
Ce trek sur la Haute Route des Annapurnas a été une expérience profondément enrichissante, mêlant défis physiques, mental et découvertes culturelles, le tout dans un cadre naturel à couper le souffle. L’hospitalité et la gentillesse des Népalais nous ont profondément touchés tout au long de notre voyage. Pour exemple, avant notre départ pour le trek, notre guide nous a invités à dîner chez lui, un geste qui nous a particulièrement émus. Je suis impatient de vous partager d’autres récits d’aventures, en espérant inspirer d’autres passionnés de trekking ! Ne manquez pas les prochaines escapades ! Suivez « trek-trail-aventure » sur les réseaux sociaux pour plus d’inspiration.
